Après la rencontre du Printemps Toulousain, du 24 septembre, retrouvez ci-après la synthèse de l'atelier: "Pourquoi un changement de cap est possible?" (Quel sont les points d’appui ? Qu’est-ce qui fait qu’on y croit ?)
Les interventions au fil de la discussion :
Oui, c’est possible, vu ce qui s’est passé lors des dernières législatives. Rappel des rapports de force lors du 1er tour bien favorable à la gauche (total gauche à 51,6 %).
Chiffres du 1er tour de la dernière présidentielle rappelés également (Total gauche à 50%).
On a assisté à une véritable dynamique unitaire avec la création du NFP. Il nous faut élargir cette dynamique, construire un programme de rupture, lutter contre des habitudes toxiques du rapport au pouvoir, innover sur nos pratiques.
L'engagement de très nombreux jeunes nous dit que la jeunesse a envie de changement.
Pourra-t-on arriver à maintenir la dynamique unitaire à long terme ?
Oui c’est possible et nécessaire parce-que la situation des gens évolue, pas en bien, sur de nombreux aspects : accès au logement, précarité des étudiants…
La situation sociale est plus mauvaise que lors des dernières municipales.
Il faut analyser la situation et se mettre d’accord sur un programme en premier lieu, à partir du point de vue et des besoins des toulousains et toulousaines, en se projetant vers l'avenir.
L’histoire d’Archipel citoyen peut être un héritage positif.
Belle dynamique Lors des dernières Municipales. Ils ont eu peur.
Les dernières législatives ont redonné un élan pour l’unité, et sur un programme de rupture.
La ville est un échelon intéressant pour changer concrètement la vie des gens.
Elle est également un échelon pertinent pour affronter les nécessaires transformations liées à la crise climatique, en intriquant réponses sociales et écologiques.
On peut avoir beaucoup d’espoir à l’échelon local. On n’est pas passé loin la dernière fois, à 4000 voix seulement.
On est là aussi pour les gens qui ne peuvent y être, qui ne peuvent se mobiliser.On n’a pas le droit de baisser les bras vu les urgences auxquelles nous sommes confrontés.
La situation est inquiétante, notamment sur le nord de la Métropole. Il faut faire le compte des services publics : transports, eau, logement. La ville n'est plus en adéquation avec la population qui l'habite.Il y a forcément des liens entre ce qui se passe au niveau nationale et au niveau local.Le comportement de la gauche va jouer dans un sens ou un autre.
Le contexte est mouvant, incertain, rude. La barre est haute, mais on peut et doit y arriver.
Il y a beaucoup de collectifs de lutte, d’actions locales. Et puis on a les députés, autant de points d’appui pour réussir.
Mais rien n’est gagné d’avance. Les mauvaises habitudes perdurent dans le monde politique.
Il ya les forces pour gagner, et l’aspiration au changement… Mais beaucoup de défiance toujours vis à vis des partis.
Il faut souligner encore l’énorme mobilisation lors des dernières législatives. Beaucoup de jeunes conscients de l’urgence, notamment face à la montée du RN.
Il faut trouver des cadres pour faire revenir ces jeunes. Construire une mobilisation
On peut toucher les gens assez vite sur la nécessité d’agir peut-être en tenant des réunions régulièrement sur les quartiers ?
Paradoxe ? Toulouse vote à gauche aux élections nationales mais a un maire de droite (36 ans de droite, 6 ans de gauche !)
La majorité de celles et ceux qui ont fait la réussite aux législatives étaient en dehors des quatre forces principales du NFP.
L’aspect mobilisation contre l’extrême droite a été et reste central.
Il faut faire vivre la vie politique, se donner des perspectives.
Pour certains, il faut aller vite, choisir un/une candidat.e pour faire une campagne collective. Pour d'autres l'important c'est la mobilisation, le programme, ensuite viendra la tête d'affiche,Il faut favoriser l’inscription sur les listes électorales.
Il y a eu un vote important dans les quartiers populaires. Il faut nourrir cette dynamique.
Les gens se sont sentis reconnus.
En ce qui concerne les étudiants, il faut les inciter à s’inscrire là où leur vie se déroule essentiellement.
Cette fois, on a un an et demi pour parler et élaborer un programme (au contraire de ce qui s’est passé aux législatives).
Des gens qui n’avaient jamais milité se sont engagés. Comme maintenir cela dans la durée ?
Le Maire actuel n’a plus rien à proposer, notamment sur l’écologie, mais aussi sur les services publics (petite enfance, eau, transports publics, logements...)
Proposer des temps de débats sur des thématiques.
Il y a des sujets nationaux qui vont arriver dans le paysage.
On est en fin de cycle de la majorité toulousaine, et de la droite macroniste. Le maire actuel est à court d’innovation. Ils sont en bout de course, même s’il y a encore des rideaux de fumée.
Aspiration à se projeter vers autre chose. On n’en peut plus d’étouffer dans cette ville, de galérer pour les crèches…
Il y a beaucoup de nouveaux arrivants à Toulouse, ils ne connaissent pas la vie politique de notre ville, il faudra leur raconter la ville. C Toulouse est une ville jeune. C’est un point d’appui important. Il faut préserver la dynamique engagée auprès des jeunes. Cette évolution démographique nous est plutôt favorable.
Jusqu’alors, il y avait une part conséquente de la population qui n’avait pas intérêt à ce que les choses changent.
Il faut offrir quelque chose qui rassure les gens, offrir une alternative au RN, il faudra être à la hauteur de ce que l’on promet. On a plus d’opportunités que d’autres villes.
Il ya des quartiers dans la ville qui ont voté RN : Jean Rieux... dans la périphérie aussi le RN a obtenu trop de votes et c'est un danger pour l'ensemble de notre région.
L’unité large est une nécessité.
La place des mobilisations sociales est importante pour nourrir une dynamique.
On peut tenir des réunions à partir de celle-ci, dans les différents quartiers.
Il faut penser à la manière d’intégrer les gens qui en ont envie, leur donner envie de nous rejoindre.
Il faut bien réfléchir à nos pratiques démocratiques.