(proposition faite au nom du Printemps Toulousaine lors de la réunion du 10 Mars "Toulouse, ville féministe")
Pour prendre réellement en compte la place des femmes dans la ville et combattre les inégalités, les sujets sont nombreux et les problématiques ne sont pas nouvelles.
Il serait faux de dire que rien ne change.
Mais les évolutions sont lentes, piétinent parfois.
Comme toutes les collectivités de plus de 20 000 habitants Toulouse ville et métropole ont l’obligation depuis 2016 de fournir un rapport sur l’égalité femmes hommes tant dans la collectivité elle même que sur les politiques qu’elle met en œuvre pour favoriser l’égalité.
L’on peut y voir l’ensemble des actions menées – souvent présentées sur leur plus beau jour en mode « com »
il y a présentation des moyens , pas toujours présentation des résultats et leurs évolutions
Et si on compare d’une année sur l’autre , la comparaison n’est pas toujours flatteuse. J’ai pu noter par exemple que entre le rapport 2016 et le dernier rapport (2024) l’inégalité salariale dans la collectivité ne se réduit pas mais augmente notamment pour les catégories C l’écart passant dans la ville de 4 à 10% en raison principalement du système de primes ...
Pourtant dans d’autres villes les choses évoluent beaucoup plus vite ....
Lyon, Rennes, Bordeaux,
pourquoi ?
parce que c’est toute la politique municipale qui est passée au crible et au prisme de ce qui fait avancer ou reculer l’égalité femmes hommes, et la place des femmes .
Pas seulement une addition d’actions spécifiques étiquetées « femmes » dans quelques parfois même plusieurs domaines non, une interrogation de tous les domaines et les répercutions de l’ensemble des décisions prises
C’est l’ensemble du budget de la ville qui est bâti et analysé « au prisme du genre »
c’est à l’instar de la « loi verte » une loi « féministe »
on dit un « un budget sensible au genre »
Parce qu’un Un budget public, notamment un budget local, n’est jamais neutre. Il illustre des priorités et des choix politiques ainsi que des investissements à court, moyen et long termes dans les domaines de l’économie, du social, de l’environnement, de la sureté etc. Les choix de dépenses et les modalités de collecte des ressources ont également un impact sur la réduction des inégalités femmes-hommes. Financer telle ou telle infrastructure sportive ou culturelle, , modifier les installations des éclairages publics, toute dépense publique va avoir un impact différencié entre les femmes et les hommes et in fine accentuer les inégalités, alors même que les personnes qui prennent la décision n’ont pas l’intention consciente de favoriser un genre spécifique. C’est quand le genre est un impensé que l’on reproduit ou aggrave les inégalités.
introduire « la loi du genre » et décider que c’est tout le budget de la ville
Nous souhaitons inclure cette proposition dans le socle commun de la gauche.