Après la rencontre du Printemps Toulousain, du 24 septembre, retrouvez ci-après la synthèse de l'atelier: "Pourquoi un changement de cap?"
Démocratie locale
Ressort des échanges un constat partagé une démocratie locale malade, une absence de respect pour les habitants et pour ce qu’ils ont à dire. Cette absence de démocratie locale se traduit par la non prise en compte des consultations citoyennes (Ligne C et circulation vélos) et des besoins des habitants. Les citoyens ne sont pas associés à la gestion de la vie locale. Les consultations locales sont des simulacres (aucune écoute ni considération pour les propositions). Les actions des comités de quartier sont entravées par la municipalité.
Cette logique de non-respect et de mépris des habitants (aucune écoute, aucune sollicitation) est amplifiée par une gestion autoritaire (droit de regard et volonté de contrôle intensif sur les associations et les initiatives collectives) qui s’applique également au management des agents territoriaux à générer une grande souffrance.
Inégalités territoriales
Corollaire de cette démocratie locale dysfonctionnelle sont constatés de fortes disparités entre les différents quartiers et leur traitement par la municipalité. La qualité de l’accueil des administrés gens suivant leur quartier d’origine n’est pas égale. Le centre-ville est clairement privilégié par rapport aux autres quartiers et notamment pour les quartiers populaires et prioritaires (nuisance des couloirs aériens, injustice quant à l’augmentation estivale du tarif de l’eau pour les résidents qui ne peuvent partir en vacances, manque d’équipements sportifs dans tous les quartiers, etc.).
Urbanisation, transports, développements urbains
La politique des transports est loin d’être vues sur le plan écologique, les pistes cyclables demeurent dangereuses et mal entretenues. Le coût du métro est trop cher. Les transports en commun sont difficiles pour les handicapés et les personnes âgées.
Les méthodes d’urbanisation ne sont pas démocratiques (Tour Occitanie et autres aménagements au nord de la ville, construction d’immeubles de bureaux quand le parc de bureaux est loin d’être saturé).
Sentiment d’un développement urbain conduit dans le seul intérêt des promoteurs immobiliers, instauration d’une logique de compétition, volonté de séduire les cadres au détriment des autres segments de la population, qui mettent en péril l’urbanisme de la ville.
Inquiétude en ce qui concerne la régie de l’eau, réseau vieillissant mal entretenu.
Bétonnage de la ville inconsidéré et anarchique, pas de prise en compte des problématiques de réchauffement urbain (pseudo végétalisation ridicule), la ville n’est pas conçue comme rafraichissante.
En conclusion, Toulouse se développe à travers le prisme de l’argent dont les logiques sont contraires à la démocratie.