Rencontre de la Gauche et de l'Ecologie du 25/01
Atelier "Déplacements"
La municipalité actuelle est focalisée sur les grands projets comme la ligne C, permettant notamment de communiquer, au détriment des besoins pragmatiques du quotidien : l'amélioration des lignes sur les périphéries, l'amélioration et la sécurisation des pistes cyclables, l'extension et la coordination des horaires des transports en commun...
Il y a nécessité de prendre en compte le court et le long terme. On a besoin de mesures immédiates et rapides à mettre en œuvre, qui changent les choses. On connaît les besoins (enquête Tisséo).
Il y a un problème de maillage du réseau, encore perfectible. Notamment sur les radiales et périphérie/périphérie. 1ère et 2ème couronnes mal desservies par les TC. Urgence d'un vrai réseau « RER », d'augmenter le nombre de bus, pour éviter d'avoir à utiliser la voiture. Pour les vélos, il y a des besoins pour les déplacements en étoile et les petits trajets, résorber les discontinuités, pour de nouveaux garages à vélos...
Citons les 3 piliers de l'AUTATE : existence de lignes, accessibilité et utilité de la ligne.
Les pollutions et la qualité de l'air sont des questions de santé publique majeures : il faut mieux informer, mieux contrôler (meilleure répartition des stations ATMO), pour faire évoluer les comportements, mais aussi agir plus fort pour permettre de se passer davantage de la voiture.
Faire reculer la voiture implique d'améliorer nettement les autres modes, et particulièrement les transports en commun, dans la justice sociale des tarifications.
Il y a un problème d'anticipation du changement climatique. Trop de bétonisation et manque de couvert végétal sur les voies cyclables et piétonnes.Il faut mieux prendre en compte des populations les plus vulnérables : personnes âgées, enfants, notamment ceux qui apprennent à faire du vélo...
Il y a aujourd'hui un problème de cohabitation entre usagers des différents modes sur l'espace public partagé : piétons, vélos, deux roues motorisés, voitures, bus. Il faut travailler la pédagogie mais aussi des mesures pour donner aux uns et aux autres des espaces sécurisés. (voitures mal garées, vélos dangereux, piétons qui traversent sans regarder, pbs bus/vélos...)
L'interrogation de grands projets comme la jonction Est est revenue plusieurs fois dans la discussion. Il y a besoin d'une meilleure information sur ces projets et leurs impacts. Sont-ils supportables, ont-ils un sens aujourd'hui ?Notre camarade syndicaliste de Tisséo est revenu sur la parcellisation, la privatisation en cours du réseau, sur l'importance d'un service public de transports, unifié. Egalement sur la nécessité d'humaniser le réseau, sur l'importance de la présence humaine pour sécuriser et apaiser.
Il faut un cadre d'harmonisation entre les différents décideurs, parce que les questions dépassent le simple cadre de la métropole, et impliquent des financeurs différents (de la métropole à la région et à l'état).
La question du financement par la fiscalité en direction des entreprises est également importante à prendre en compte pour faire face aux besoins.
Le problème de la concentration des activités économiques sur la métropole a été soulevé. Il faut travailler sur une évolution de l'aménagement du territoire, pour rapprocher les activités et les services publics des lieux de vie.
Pour finir, est souligné l'intérêt de définir quelques propositions fortes qui rassemblent la gauche, un « socle commun » en quelque sorte.
Eléments pour un socle commun
ENJEU MAJEUR : Permettre l’accès à des transports qualitatifs sur tous les territoires de la métropole, pour toutes ses populations.
Agir vite pour améliorer les transports du quotidien, en prenant en compte les enjeux de santé publique et ceux liés au changement climatique :
- en préservant la cohérence et la lisibilité du réseau dans un service public unifié.
- en améliorant le maillage du réseau, notamment sur les radiales, de périphérie à périphérie, sur les 1ère et 2ème (3ème ?) couronnes mal desservies : RER en étoile, achat de bus, horaires étendus, pistes cyclables sécurisées et continues, parkings vélos, ombrages pour les piétons... pour que l'on puisse mieux se passer de la voiture.
- en développant des tarifications sociales adaptées, et des espaces de gratuité pour favoriser massivement l'usage des transports collectifs.
- en augmentant la présence humaine sur le réseau pour sécuriser et apaiser, mieux accueillir tous les usagers (notamment les plus fragiles).
Agir pour mettre en place un espace d'harmonisation entre les différents décideurs (ville, métropole, département, région, état) et travailler sur la fiscalité des entreprises pour le financement.
Travailler à une évolution de l'aménagement du territoire, pour rapprocher les activités et les services publics des lieux de vie, et éviter les déplacements non souhaités.