Synthèse Atelier Culture
Face à la réduction des subventions culturelles de la ville (de l’ordre de 50%) beaucoup de structures sont en grand danger et proches de la cessation d’activité. L’accès au public en est limité (disparition de petites bibliothèques, fermeture de lieux…)
Les emplois du secteur sont menacés (intermittents, contractuels des centres culturels et bibliothèques).
il y a un profond épuisement des équipes administratives, artistiques.
Il faut sortir des appels à projets systématiques, de la mise en concurrence. Besoin de contractualisations, de conventionnements, d’espaces de travail pérennes.
Les structures, les institutions recevant les plus larges subventions devraient être tenues d’associer les habitants, de mener des projets de territoire, de coproduire les acteurs régionaux. Y compris sur de grands événements qui ne seraient pas uniquement dédiés au rayonnement et à l’attractivité touristique.
Il est l’heure de faire un choix clair entre des politiques culturelles instrument du développement touristique de la ville et une culture de terrain, véritable vecteur de la transformation sociale.
Ce sont les acteurs et les publics les plus fragiles qui ont le plus souffert des attaques sélectives et des politiques austéritaires.
Une politique de gauche devra faire œuvre de réparation et en priorité vers celles et ceux qui ont le plus souffert d’une politique inégalitaire.
Toulouse doit retrouver son caractère de ville populaire à l’identité (occitane) forte, sa nature revendicatrice et douce qui lui donne sa spécificité dans le paysage national.
Synthèse Atelier Sécurité
Constats
· Augmentation des trafics de drogue, augmentation de la violence associée. Il y a eu 10 morts en 10 ans à Toulouse.
· Pas de protection des très jeunes, pas de prévention. Augmentation de la prostitution des mineures (14, 15 ans), la prostitution est un gros problème à Toulouse.
· Il n’y a plus de police de proximité qui était fondamentale pour créer des liens sociaux, rassurer la population, avoir une meilleure connaissance des populations et de leurs besoins.
· L’insécurité est une conséquence des différentes insécurités de la vie quotidienne auxquelles sont confrontées les populations : insécurité alimentaire, habitat, problèmes économiques, difficultés d’accès aux soins, à la culture.
· La délinquance n’est pas seulement située dans quartiers populaires, elle se répand dans tous les milieux sociaux, mais les politiques de la Ville n’en tiennent pas compte.
Propositions
· Mettre en place une politique de protection de la jeunesse avec une gouvernance partagée : police, justice, éducation nationale, centres sociaux, éducateurs de rue, centres culturels
· Revenir à une police municipale de proximité avec des agents connus et reconnus par la population, qui connaissent bien les problématiques des jeunes et de leur environnement.
· Créer des lieux de rencontre et de prévention dans tous les quartiers, anciens et nouveaux. Les inclure dans les plans d’urbanisme.
· Favoriser l’accès à l’éducation, la santé, la culture dans tous les quartiers.
· Intégrer vraiment les quartiers populaires dans la politique globale de la ville, décloisonner les populations avec des moyens de transport plus efficaces et accessibles financièrement.
· Travailler sur toutes les causes de l’insécurité, économique, environnementale, culturelle…
· Mener une politique préventive de la délinquance et de la prostitution en s’attaquant aux véritables chefs des réseaux de trafic de drogue et de trafic d’êtres humains plutôt qu’aux petits délinquants.
· Mener une politique d’information et de prévention auprès des consommateurs de drogue
Synthèse Atelier Déplacements
ENJEU MAJEUR : Permettre l’accès à des transports qualitatifs sur tous les territoires de la métropole, pour toutes ses populations.
Agir vite pour améliorer les transports du quotidien, en prenant en compte les enjeux de santé publique et ceux liés au changement climatique :
· en préservant la cohérence et la lisibilité du réseau dans un service public unifié.
· en améliorant le maillage du réseau, notamment sur les radiales, de périphérie à périphérie, sur les 1ère et 2ème (3ème ?) couronnes mal desservies : RER en étoile, achat de bus, horaires étendus, pistes cyclables sécurisées et continues, parkings vélos, ombrages pour les piétons... pour que l'on puisse mieux se passer de la voiture.
· en développant des tarifications sociales adaptées, et des espaces de gratuité pour favoriser massivement l'usage des transports collectifs.
· en augmentant la présence humaine sur le réseau pour sécuriser et apaiser, mieux accueillir tous les usagers (notamment les plus fragiles).
Agir pour mettre en place un espace d'harmonisation entre les différents décideurs (ville, métropole, département, région, état) et travailler sur la fiscalité des entreprises pour le financement.
Travailler à une évolution de l'aménagement du territoire, pour rapprocher les activités et les services publics des lieux de vie, et éviter les déplacements non souhaités.
Synthèse de l’Atelier Logement
L’atelier sur le logement a mis en lumière plusieurs enjeux cruciaux liés à l’aménagement du territoire et à l’habitat dans la Métropole de Toulouse et son aire urbaine.
Réfléchir à l’échelle de la Métropole et de l’aire urbaine
Face à l’augmentation de la population et aux défis de l’urbanisation, il est nécessaire de repenser l’organisation du territoire à une échelle élargie. Actuellement, la concentration des activités économiques et des logements dans Toulouse génère une forte pression sur le foncier et les infrastructures. Une meilleure répartition des bassins d’emploi et des services dans l’ensemble de l’aire urbaine permettrait de réduire cette pression, de diversifier les espaces de vie et d’améliorer la qualité de vie des habitants.
La crise du logement social
L’accès au logement social devient de plus en plus complexe en raison de nombreux facteurs : raréfaction du foncier disponible, augmentation des coûts de construction, baisse des financements publics, et diminution de la rotation des logements. Dans ce contexte, la demande en logement locatif social est en constante augmentation, notamment pour les logements très sociaux. Il est crucial de renforcer les politiques publiques en faveur du logement social afin de répondre aux besoins croissants des populations les plus fragiles.
Vers une politique foncière plus forte
Une politique foncière ambitieuse permettrait de mieux maîtriser le coût des terrains et de réguler le marché immobilier. Cela passe par une intervention accrue des pouvoirs publics pour acquérir et réserver du foncier destiné à des projets de logements accessibles et durables. En garantissant une offre foncière maîtrisée, il est possible de favoriser une production de logements plus équilibrée et de limiter la spéculation.
Une co-construction démocratique avec les habitants
La transformation des quartiers et les projets d’urbanisme doivent être élaborés avec et pour les habitants. Actuellement, les décisions sont souvent prises sans concertation suffisante, ce qui génère des tensions et une incompréhension des enjeux. Il est essentiel de mettre en place des processus participatifs où les citoyens peuvent co-construire les politiques de logement et d’aménagement de leur cadre de vie. Cette approche favoriserait une meilleure acceptabilité des projets et une urbanisation plus respectueuse des besoins locaux.
Conclusion
L’atelier a permis de souligner l’urgence d’une réflexion territoriale élargie, d’une politique foncière ambitieuse et d’une approche plus inclusive dans la gestion du logement social. En intégrant ces enjeux dans une vision d’ensemble, il sera possible d’offrir des solutions adaptées et durables pour répondre aux défis du logement et de l’urbanisation à Toulouse et dans son agglomération.